Lyme: des moyens existent pour se protéger des tiques

Pour éviter les piqûres de tiques, vecteurs potentiels de la maladie de Lyme, il est conseillé d’éviter tout contact avec ces arachnides. Il est donc recommandé de limiter les promenades dans les zones à risque telles que les hautes herbes, les bois, les jardins proches de milieux naturels fréquentés par la faune sauvage, ou encore les pâturages. Cette précaution est particulièrement cruciale durant les périodes de forte activité des tiques, soit en automne et au printemps, bien que des tiques puissent également être présentes en été et en hiver, en dehors des périodes de températures extrêmes.

Pour retirer une tique accrochée à la peau, il est recommandé d’utiliser un tire-tique disponible en pharmacie. En automne, période propice à la cueillette des champignons et marquée par une séance de l’Académie de Médecine consacrée à la maladie de Lyme le 20 septembre, cet article revisite les méthodes de prévention éprouvées.

La densité de tiques varie selon le type de végétation, l’humidité de l’air, les saisons et la diversité de leurs hôtes comme les oiseaux, les mammifères ou les reptiles. En conditions climatiques défavorables, les tiques entrent en diapause, état de ralentissement métabolique. Les tiques de l’espèce Ixodes ricinus, prédominantes en Europe, sont actives entre 7 et 25 °C et entrent en inactivité sous des températures plus basses ou lors de fortes chaleurs avec faible hygrométrie. En France, leur activité s’étend de mai à octobre, avec un ralentissement en juillet et août.

Les tiques passent la majeure partie de leur temps libre dans la nature, développant un sens aigu pour détecter la présence d’un hôte via divers stimuli. Elles se postent souvent au sommet d’une brindille, attendant le passage d’un hôte pour s’y accrocher et se nourrir. Une fois fixée, la tique recherche une zone riche en vaisseaux sanguins pour s’ancrer solidement, injectant un cément qui durcit et maintient ses pièces buccales fermement ancrées, tout en masquant sa présence pour éviter toute réaction de défense de l’hôte.

Pour ceux qui ne peuvent éviter les zones à risques, il est conseillé de porter des vêtements protecteurs, traités avec des répulsifs, et de s’inspecter soigneusement après chaque sortie en zone infestée. Si une tique est trouvée fixée, elle doit être retirée avec précaution à l’aide d’un tire-tique, puis le site de la morsure doit être désinfecté. Il est aussi recommandé de surveiller l’apparition de signes tels qu’un érythème migrant ou des symptômes grippaux, et de consulter un médecin si ces symptômes apparaissent.

Bien que toutes les piqûres de tiques ne conduisent pas à des maladies, une élimination rapide minimise le risque de transmission de pathogènes. Après retrait, il est conseillé de conserver la tique pour une identification ultérieure.

L’INRA développe actuellement un projet de science participative nommé Citicks, visant à éduquer un large public sur la collecte et l’identification des tiques et les pathogènes qu’elles transportent. Une application mobile est aussi en développement pour permettre aux personnes piquées par des tiques de signaler leur morsure, facilitant ainsi la création d’une cartographie des risques.

La prévention collective est également essentielle, incluant des campagnes d’information et des mesures pour contrôler les populations de faune sauvage, réservoirs des pathogènes transmis par les tiques. Des expérimentations sont en cours, notamment aux États-Unis, pour réduire la contamination des animaux par les tiques ou les pathogènes qu’elles transmettent, par exemple par la vaccination des rongeurs contre l’agent de la maladie de Lyme.