Le 7 juin, l’Organisation mondiale de la Santé a organisé une réunion à Genève, en Suisse, réunissant le Rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et des experts internationaux en santé. Cette réunion visait à discuter des violations des droits subies par les personnes souffrant de borréliose.
Elle fait suite au rapport de mars 2017, rédigé par un groupe d’experts incluant la principale auteure et experte en droits de l’homme, Jenna Luché-Thayer, aux côtés de spécialistes reconnus de la maladie de Lyme tels que Richard Horowitz et Judith Miklossy. Ce rapport critique les recommandations diagnostiques actuelles de l’OMS sur les borrélioses, incluant la maladie de Lyme et la borréliose fiévreuse récurrente, montrant comment elles empêchent un diagnostic et un traitement adéquats.
L’étude révèle également que chaque année, environ 380 000 nouveaux cas de borréliose de Lyme sont diagnostiqués rien qu’aux États-Unis, un chiffre supérieur à celui des nouveaux cas de cancer du sein et six fois celui des nouveaux cas de VIH/SIDA. Cependant, les recommandations diagnostiques existantes ne couvrent qu’une fraction des symptômes que peut provoquer cette maladie, résultant en un déni cruel de traitement pour les personnes gravement malades et en des attaques injustifiées contre les médecins engagés dans leur traitement.
Il est rappelé que Bernard Christophe, aujourd’hui décédé, avait porté plainte en 2011 pour non-assistance à personne en danger, entraînant par la suite des persécutions judiciaires. La récente accusation de violation des droits de l’homme portée par l’OMS le 8 juin 2017 confirme que ces abus sont reconnus à l’échelle internationale. Cependant, il est prudent de ne pas se faire d’illusions quant à l’impact de cette décision sur les attitudes en France, où certains experts restent très réticents à reconnaître la maladie de Lyme.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le communiqué de presse de Jenna Luché-Thayer sur sa page LinkedIn ou sa traduction sur le site de la FFMVT. De plus, Diane O’Leary offre une analyse vidéo de cette question sous un angle éthique, disponible en ligne.